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Version simple texte Jardin 13 mars 2014

compost

 
Des déchets verts à valoriser

 

Le recyclage des déchets organiques a de l’avenir. Pour limiter le nombre de poubelles, mais aussi pour fabriquer du compost, véritable or brun du jardin. Mais quel système choisir?

Il est toujours temps de changer ses bonnes vieilles habitudes. Pour preuve: 310 communes vaudoises ont décidé d’inciter leurs citoyens à trier leurs déchets, en introduisant une taxe. Cette dernière a rapidement modifié les comportements des usagers et la quantité de déchets incinérables a diminué de 20 à 40%. Cette baisse est en partie imputable au tri des matières organiques qui encombraient les poubelles. Beaucoup de gens découvrent ainsi l’intérêt qu’il y a à recycler les épluchures de cuisine, pelures et trognons de salade. Mais comment? Réponse: les transformer en compost, véritable or brun pour les plantes. Car le compost a deux vertus: il améliore la structure du sol et lui apporte des éléments nutritifs qui pourront être ensuite captés par les racines des plantes et favoriser leur développement. «L’apport combiné de déchets dits verts et de matières sèches et structurantes est le secret pour réussir un compost, explique Didier Jotterand, conseiller en compostage. Il faut également que l’air puisse s’infiltrer dans le tas et qu’il y règne une certaine humidité pour que les micro-organismes se développent, que la température augmente et que la transformation s’opère.» Mais avant de se lancer dans l’achat d’un système de compostage, il convient de se poser quelques questions, car l’investissement peut être important.

Des systèmes «hors sol»
Deux grandes catégories de matières organiques peuvent être compostées: les restes ménagers (fruits, légumes, coquilles d’oeuf, marc de café, thé) et les déchets liés à l’entretien du jardin (feuilles mortes, tiges et branches coupées, tontes de gazon). Si l’on s’en tient aux restes domestiques, un petit compost suffit. Il trouvera sa place à la cave, sur le balcon ou à la cuisine (pour les plus motivés). Des modèles hors sol existent désormais afin que même ceux qui n’ont pas de jardin puissent recycler leurs déchets verts. Les lombricomposteurs contiennent des vers Eisenia qui transforment la matière en la digérant. Ce système est hermétique, compact et évolutif, grâce aux plateaux qui se superposent. Il doit juste être installé dans un endroit hors gel et abrité du soleil direct. Le modèle rotatif proposé par Yvan Benoît, de JardiTEC, à Chavornay (VD), se présente sous la forme de deux bacs fixés autour d’un axe. Le processus de compostage est accéléré par la rotation qui assure un bon brassage et une aération adéquate de la matière en décomposition. «Une fois que l’un des bacs est plein, on laisse le compost se transformer tranquillement et on remplit le second. Lorsque l’équilibre en matière brune et verte est atteint, la température monte vite, car le silo est hermétique. Cela entraîne le développement rapide de micro-organismes et de champignons qui transforment la matière. En six à huit semaines, on peut récolter du compost.»

Un silo au fond du jardin
C’est sur ce principe que repose le fonctionnement des thermocomposteurs en plastique destinés au jardin. Plus grands, ils accueillent aussi les déchets de taille, à condition que ces derniers soient broyés ou coupés. Généralement sans fond, ils doivent être posés directement sur le sol, en contact avec la terre, pour favoriser la migration des organismes vivants composteurs. Le silo trouvera sa place dans un endroit ombragé et abrité, surtout s’il s’agit d’un modèle en treillis ou en bois. Partiellement ouverts, ces systèmes ne permettent pas une transformation aussi rapide de la matière organique. Il est d’ailleurs conseillé de les munir d’un couvercle ou d’une bâche pour éviter que le compost soit asséché par le soleil ou lessivé par la pluie. L’air et l’eau sont indispensables au processus, mais lui nuisent lorsqu’ils sont en excès. Pour assurer une bonne homogénéité de la matière, il convient encore de brasser régulièrement le contenu. Une manutention, un peu fastidieuse, dont se passent les systèmes hors sol.

Marjorie Born

Terre & Nature


En exclusivité suisse, Yvan Benoît, de JardiTEC, à Chavornay (VD), propose ce Joracomposter. Un système rotatif d’origine suédoise qui peut être utilisé sans posséder forcément un jardin. Il est destiné aux ménages privés ou aux petites collectivités. © OLIVIER BORN/dr


Modèles au choix

  • Silo à compost en treillis
    Le modèle le plus basique. Il est recommandé de l'équiper d'une housse en plastique et d'un couvercle pour éviter que le contenu ne se dessèche ou soit détrempé. Silo rond en deux parties, 95 x 95 cm.

  • Composteur en bois
    Idéalement, il faudrait privilégier les modèles non traités comme celui-ci, qui est en mélèze. Pour prolonger la longévité du silo, il faut l'isoler du sol, par exemple en plaçant une brique sous chaque coin. Composteur en mélèze avec couvercle et ouverture latérale, production suisse, 250 litres

  • Thermo-Composter plastique
    Résistant aux intempéries, ce composteur en plastique recyclé n'est toutefois pas très esthétique. En revanche, il retient mieux la chaleur, ce qui accélère le processus de décomposition. HANDY Thermo-Composter en plastique avec ouverture latérale

  • Lombricomposteur
    Ce bac permet de recycler les déchets végétaux ménagers grâce au travail des lombrics. Il peut être installé à l'intérieur. Can-O-Worms, 56 litres, avec deux plateaux


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